Et la peur de signer...
- L'équipe CFDT
- 14 déc. 2017
- 3 min de lecture
En quelques mois, la CFDT a signé 3 accords déterminants pour la consolidation de pôle emploi, alors que s’annoncent pour 2018 de fortes turbulences.
GPEC
Tout d’abord, un accord sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC).
Cet accord a pour objet de prendre en compte l’évolution future de nos métiers. Il s’est également accompagné d’une prime visant à gratifier nos collègues qui ont joué le jeu de la bi-compétence et ceux qui acceptent de changer de dominante métier. Le Ministère des Finances a accordé 14 millions d’euros à Pôle emploi pour opérer cette transition.
QVT
Ensuite, il y a eu l’accord Qualité de Vie au Travail (QVT). Il serait inexact de n’en retenir que le télétravail.
Il y a bien d'autres choses, comme la prise en compte de l’addiction digitale, la lutte contre les discriminations, l’expression des salariés, la reconnaissance du fléau du nomadisme…
Là encore, la CFDT s’engage à accompagner et faire vivre un tel accord.
Classif
Enfin, « last but not least », la fameuse classif, attendue depuis plus de 8 ans, depuis la mise en place de notre Convention Collective Nationale !

Pendant ce temps, certains s'attachent à valoriser le refus de signer. Ce discours ne rend pas service au mouvement syndical et à la défense des salariés: l'action syndicale y perd concrètement son objet. Bien sûr, le choix du Non laisse toujours un champ plus vaste à la contestation et donne une liberté de critique entièrement préservée.
Il est toujours facile, après, de prétendre qu'on aurait dû signer plus tard, ou pas du tout, qu'on aurait pu avoir plus d'avancées.... Aujourd'hui, le choix se résume à signer un accord (en acceptant le principe de n'être pas allé au bout du bout de ce que cet accord aurait pu produire) ou céder confortablement à la peur de signer par crainte de n'avoir pas assez gagné. Nous posons aujourd'hui la question :
Quelle est la légitimité des uns et des autres à juger de la qualité d'un accord ?
Qui est capable et a la prétention d'estimer, à un moment donné et à partir d'éléments disponibles à ce moment, jusqu'où on peut aller dans une négociation ?
La CFDT ne s'attribue pas cette compétence, l'aboutissement d'un processus de négociation étant de signer un accord à partir de ce qui est mis sur la table (et caché en dessous). On peut ne pas partager la teneur et le contenu d'une négociation mais il n'est en aucun cas défendable de s'y engager si l'on sait à l'avance que l'on ne signera pas d'accord. Dénoncer systématiquement la signature, c'est banaliser la non-signature, c'est à dire refuser implicitement l'essence même du mouvement syndical : avancer dans la défense des salariés.

Aujourd'hui comme hier, la CFDT assume sa responsabilité sur la volonté d'acquérir de nouveaux droits pour ces salariés. Si la CFDT a choisi de signer là où d'autres ont jugé bon de ne pas le faire c'est que, promettre la lune n'est pas dans notre catalogue : on peut toujours faire rêver les salariés à des accords idéaux où les patrons lâchent tout et où les organisations syndicales n'ont qu'à se servir.
Se battre dans une négociation, c'est beaucoup moins poétique.
Pour finir sur une note moins grave, la CFDT Occitanie vous souhaite à tous une bonne fin d’année et de joyeuses fêtes !
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