ASSURANCE-CHÔMAGE : LA NÉGOCIATION JOUE LES PROLONGATIONS
- Anne-Sophie Balle (aballe@cfdt.fr)
- 16 févr. 2018
- 2 min de lecture
Ce devait être la dernière séance de négociation portant sur la réforme de l’assurance-chômage. Mais les points restant à trancher sur la question des démissionnaires et le recul du patronat sur la lutte contre la précarité ont amené les partenaires sociaux à programmer une nouvelle (et ultime) rencontre le 22 février.

A son arrivée au Medef, la CFDT (qui comme l’ensemble des autres organisations syndicales avait reçu une nouvelle version de l’avant-projet d’accord patronal) ne cachait pas son agacement. « Disons qu'ils ont avancé de deux ou trois millimètres et il leur reste encore une bonne vingtaine de kilomètres à parcourir », a commenté sa cheffe de file Véronique Descacq, qui « doute de la capacité du patronat à parcourir ces 20 kilomètres dans la séance d'aujourd'hui ». Une crainte qui s’est confirmée en séance. « A ce stade le texte ne nous convient pas », estimait la CFDT à la sortie de cette sixième rencontre qu’elle qualifie de « particulièrement consternante ».
Alors que le texte envoyé la veille invitait l’ensemble des branches à ouvrir des négociations sur les moyens de réduire la précarité, le patronat semble faire marche arrière. « Sous couvert d’ouvrir la négociation à toutes les branches, elles ne seraient pas tenues de le faire sur tous les thèmes ». Surtout, le patronat refuse toujours toute référence à une quelconque sanction en cas d’échec des négociations sectorielles, et ce malgré la demande unanime (et maintes fois répétée) des organisations syndicales. Ces mêmes organisations demandent désormais une clarification au gouvernement sur ses intentions. « Il faut que le gouvernement nous dise ce qu’il compte faire. On ne prendra pas le risque de rester flou dans l’accord et de s’en remettre au bon vouloir du gouvernement sur le bonus-malus qu’il prétend vouloir imposer ».
En tout état de cause, les partenaires sociaux se réuniront une dernière fois le 22 février pour tenter de trouver un compromis. Un délai supplémentaire qui permettra aussi aux uns et aux autres de regarder ce qui se passe du côté de la négociation sur la formation professionnelle, les deux négociations étant liées.
Posts récents
Voir toutSaisie par plusieurs syndicats, dont la CFDT, qui contestaient la réforme de l’assurance-chômage, la juge des référés du Conseil d'État...
L’audience aura duré trois heures. Trois heures durant lesquelles les représentants du ministère du Travail ont fait face aux questions...
Comments