Un nouvel angle d'approche...
- Daniel CANELLAS (psychologue du Travail
- 30 sept. 2018
- 2 min de lecture
L’évolution générale et continue se poursuit dans le cadre du Plan stratégique Pole –Emploi 2020, très souvent en phase avec le développement des nouvelles technologies et de la dématérialisation des services. Le souci de la performance et l’optimisation économique sont toujours des cibles privilégiées. Les nouvelles organisations structurées par la démarche « Agence de demain » visant à décentraliser les lieux de prise de décision en les rendant plus proches du terrain et plus efficaces se démultiplient. Si le développement économique du pays (annoncé comme premier vecteur de réduction du chômage) n’est pas celui escompté, les efforts se portent significativement sur l’accompagnement, l’instrumentation, l’aide, la formation des demandeurs d’emploi. Le Conseil en Evolution Professionnelle, qui a permis la mise au centre du processus d’orientation, l’expertise des psychologues, nous responsabilise et nous incite à être force de proposition dans nos agences et d’accompagnement des « réponses » apportées aux problématiques constituant des écueils d’accès à l’emploi de nos bénéficiaires.
Premier poste de dépenses de l’Assurance maladie Dans ce cadre, la Fondation Fonda –Mental et l’Institut Montaigne ont publié récemment un enquête qui montre qu’un français sur cinq (donc 20% de la population soit 12 millions de personnes) (Citation Hebdomadaire l’Express 09/2018) est atteint de troubles Psy (dépression, anxiété, bipolarité, schizophrénie…).
3 x plus que les accidents de la route
Quant aux suicides (10.000 par an), ils représentent trois fois plus que les accidents de la route. Ce pourcentage d’atteintes de troubles psychiques appliqué à la population des demandeurs d’emploi : 5 627 900 DE au premier trimestre 2018 sur 20% donne : 1 525 580 personnes demandeurs d’emploi ! Nous pouvons considérer, qui plus est, que le nombre de « troubles psy » parmi les personnes qui subissent l’épreuve traumatique du chômage pourrait être encore plus important que pour l’ensemble de la population, hypothèse non sans fondement, même si rien ne permet de l’affirmer.
Un nouvel angle d'approche
Cela permet de donner un nouvel angle d’approche concernant les difficultés que nous rencontrons dans notre pratique quotidienne.
Accidents d’Accueil, « Agressions », difficultés diverses de communication, maladies, conduites suicidaires… Une rencontre sur quatre dans le cadre de notre travail pourrait l’être avec une personne dont le principal obstacle à l’emploi serait lié à un trouble psy. Et ça ne fait l’objet d’aucun diagnostic actuellement. Encore un champ où nous avons certainement des choses à dire et des pratiques à faire évoluer.
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