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INDEMNITÉS CHÔMAGE : LA BATAILLE DES CHIFFRES DÉCODÉE

  • Anne-Sophie Balle (aballe@cfdt.fr)
  • 6 avr. 2019
  • 2 min de lecture

Tout est parti d’une petite phrase, prononcée fin février par la ministre du Travail estimant qu’un chômeur sur cinq touchait plus au chômage qu’en travaillant. Depuis, deux acteurs de l’assurance chômage se sont invités dans le débat.

Décryptage :

D’un côté, une étude statistique présentée par l’Unedic (gestionnaire du régime) selon laquelle 4% des demandeurs d’emploi percevraient une indemnité supérieure à la moyenne de leurs revenus antérieurs.

De l’autre, une note publiée par Pôle emploi « à la demande du ministère », est venue préciser le mode de calcul permettant d’affirmer que l’allocation était, dans 21% des cas, supérieure au salaire.

Qu’en est-il réellement ?

A dire vrai, Pôle emploi et l’Unedic ne mesurent pas la même chose, et n’ont pas les mêmes périodes de référence.

Si Pôle emploi se fonde sur des moyennes mensuelles de salaire, en intégrant les jours non travaillés (ce qui fait mécaniquement baisser la moyenne des anciens revenus), l’Unedic a étudié la situation des allocataires avant et après leur indemnisation en ne prenant en compte que les jours travaillés.

De la même manière, l’Unedic s’appuie dans son calcul sur les règles actuelles (la convention de 2017 ayant profondément modifié les règles de l’activité réduite) quand Pôle emploi se base sur une période plus large (2015-2017).

Préparer l’opinion à la réforme :

« La polémique de chiffres n’est pas notre priorité », précise d’emblée Marylise Léon, secrétaire générale adjointe. Mais après l’échec des négociations entre les partenaires sociaux, elle voit là « un moyen pour l’exécutif de continuer à jouer la petite musique du chômeur profitant du système et de préparer l’opinion aux mesures d’économies souhaitées ».

Ce débat autour des 20% serait-il une manière de justifier une réforme visant à caler le versement des allocations sur le rythme d’acquisition des droits – piste évoquée par le Medef pendant la négociation ?

« Si tel est le cas, la perte de droits pour les demandeurs d’emploi serait de 10% en moyenne et pourrait atteindre 23% dans certains cas. Impensable ! » fustige-t-elle.


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