Coup de coeur culture

Made in Bangladesh : trois mots que nous pouvons lire sur les vêtements fabriqués dans ce pays.

Ce film s’inspire de l’histoire vraie de Dalia Akter, qui s’enfuit de chez elle à 11 ans pour échapper à un mariage forcé.

Dans l’atelier d’une usine textile de Dacca, la capitale du Bangladesh, qui visiblement ne respecte pas les consignes de sécurité et les droits des ouvrières, des ouvrières sont rivées à leur machine à coudre, sous la surveillance du contremaître. Pas de pause pour aller aux toilettes, les punitions, les cadences, …

Parmi elles, Shimu, héroïne du film. Sa rencontre avec Apa, qui défend avec ferveur les droits de l’Homme, va changer le cours de sa vie.

Le combat que mène Shimu ressemble à celui des travailleurs du monde entier pour la reconnaissance de leurs droits élémentaires et, à ce titre, ce film nous concerne toutes et tous. Vous rappelez-vous de la catastrophe de Dacca, en 2013, où plus de mille personnes avaient péri au cours d’un incendie dans une usine textile dont il ne reste que des étiquettes de vêtements que vous retrouvez dans nos temples de la consommation ?

Ce film dénonce aussi les discriminations dont sont victimes les femmes : « Nous sommes des femmes, fichues si on est mariées, fichues si on ne l’est pas » lance Shimu à Apa ; mariage précoce, violence souvent physique, et mépris total semblent être leur lot.

Enfin, il nous plonge dans le Dacca populaire, insalubre et miséreux, avec, malgré tout, des éclats de rire, de joie, de fête, et une belle solidarité féminine.

Un film plein d’espoir et de dignité.

Sortie le 4 décembre 2019