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PRA : la CFDT dit non.

  • Les élus CFDT du CSE
  • 15 mai 2020
  • 4 min de lecture

Le jeudi 14 mai 2020, se tenait une réunion du Comité Social et Economique de Pôle emploi Occitanie.

Le Plan de Reprise d'Activité (PRA) présenté aux élus a déployé des mesures importantes que la CFDT salue. Elle reconnaît la conséquence d’un tel travail et la difficulté de mettre en place un tel dispositif. Cependant, la CFDT considère que ce PRA a été établi à marche forcée, en précipitation du fait d’un calendrier trop serré et injustifié, sans dialogue social constructif et réfléchi. Les représentants du personnel n’ont pas été associés, ni concertés et ce PRA a été créé unilatéralement par la direction. Par ailleurs, la CFDT regrette que ce PRA, qui s’inscrit dans un contexte où le virus n’est pas éradiqué et donc toujours en circulation, ne permette pas de répondre à tous les risques identifiés, puisqu’il persiste des questions laissées sans réponse et parfois insatisfaisantes liées au retour des usagers et du personnel sur l’ensemble des sites.

Ainsi, pour la CFDT : 1. Les chiffres des capacités maximum de collaborateurs présents sur les sites communiqués hier soir nous paraissent bien trop importants. La CFDT exige que la direction planifie un contrôle à distance par les RP (Représentants de Proximité du CSE) et la CSSCT (Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail du CSE) avant qu’un "GO" ne soit accordé à toute agence pour réouverture. Ainsi, les nombres maximum de présents par site doivent être vérifiés objectivement pour garantir la sécurité sanitaire attendue à l’ouverture. Pour la CFDT, la confiance n’empêche pas le contrôle. La CFDT vous demande également que soit communiqué, dans le document, l’effectif total de chaque site afin d’avoir une vision plus éclairée.

2. Sur les augmentations de personnels présents à compter du 2 juin : il sera également impératif de ne pas faire de ces nombres maximums un palier à atteindre.

3. Pour la CFDT, le retour en agence d’un agent doit impérativement relever du volontariat.

4. Sur la notion d’urgence : il s’avère qu’aucune situation ne s’est présentée depuis le début de la crise. L’indemnisation et le Placement, comme le service à l’entreprise ont été très bien gérés, ce qui démontre que le service à distance a été systématiquement une solution adéquate. Il ne saurait donc être opposé une notion d’urgence, le contexte viral n’ayant pas changé.

5. Sur le port du masque : il est recommandé à l’usager de le porter, sans l’y obliger, ce qui fait courir des risques à l’ensemble du personnel et des autres usagers. Cette décision est incompréhensible pour tous et génère des craintes supplémentaires de contracter le virus.

6. Sur le vidéo portier : au-delà d’un rôle non clairement défini de filtrage et de relevé d’identité, l’agent devra, en outre, réaliser un comptage des DE qui sont à chaque instant dans l’agence. C’est une lourde responsabilité à porter et difficile à réaliser.

7. Sur l’aération : Les consignes gouvernementales édictées dans le protocole de dé confinement sont d’ « aérer régulièrement toutes les 3h les pièces fermées pendant 15mn », ce qui est souvent impossible du fait de fenêtres qui ne s’ouvrent pas ou d’espaces dits « intérieurs ». Le virus reste en vase clos, ce qui facilite sa propagation. C’est pour la CFDT inenvisageable.

8. Par ailleurs, le PRA ne prévoit pas de point d’étape avec retour d’expérience de la phase 1 (jusqu’au 31 mai) avant d’enclencher la phase 2 (à partir du 2 juin), ni un possible "NO GO" après réouverture. Un PRA figé dans le temps n’est pas une solution acceptable.

9. Sur la désinfection des espaces par les agents : l’hypothèse d’une contamination dans un bureau nettoyé par un agent fait peser un lourd poids psychologique sur les agents.

10. Dans le même esprit, un clavier ne peut pas être vraiment nettoyé et désinfecté. De fait, la rotation est évidemment à proscrire.

11. Sur les retours des ESI en présentiel, le motif invoqué est que ce serait « plus qualitatif » qu’en service à distance. Pourtant, aucune analyse objective n’a permis de le démontrer.

12. Quant au retour des flux à la journée : on revient sur une journée d’ouverture entière au risque d’augmenter encore le temps de déplacement possible du virus, c’est une incohérence notable.

13. Quant au retour des ARC indemnisation, ils ne trouvent aucune justification puisqu’il a été démontré avec objectivité que les différentes situations ont été gérées avec succès à distance.

L’indemnisation comme le Placement doivent donc perdurer en télétravail.

14. Sur le point de la VMC : certes, elle sera nettoyée mais pour la climatisation c’est différent, car elle véhicule le virus et ne pourra pas être ouverte et nettoyée et donc sans doute, par principe de précaution, inutilisable.

Le travail à distance est encore une fois LA solution pour cet été.

15. Pris à l’instant T, ce PRA ne saurait prendre en compte la montée de la charge de travail que l’on sait à venir. Si cette organisation atypique devait durer dans le temps, les ELD qui ont déjà une charge très conséquente de travail risquent d’arriver à épuisement. Sans compter sur la responsabilité psychologique au regard de ce qui pourrait arriver dans leur agence. Le PRA a pour objectif que « toutes les activités reviennent progressivement en agence ».

Or, pour la CFDT, le retour à la vie normale d’avant, et ce tant que le virus perdure, ne saurait être envisageable.

Pour tous les motifs évoqués ci-dessus et tous les points qu’elle juge insatisfaisants vus au fil des CSE, la CFDT réitère que le télétravail doit être poursuivi car il constitue la règle du principe de fonctionnement et le présentiel doit rester l’exception.

Aussi, la CFDT vote CONTRE ce PRA.

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